RORY GALLAGHER: 50th ANNIVERSARY EDITION(2021)
Il y a cinquante ans que l’Irlandais à la Stratocaster a sorti son premier album. Une réédition spéciale vient marquer l’événement pour la plus grande joie des fans. Et les formats ne manquent pas, du coffret de luxe (quatre CD, un DVD, et un livret cartonné) au triple vinyle en passant par un tirage limité d’un vinyle orange de six titres « live » à la BBC. Et dire que Rory aurait pu voir ça !
Cette chronique concernera la version plus économique du double CD contenant le disque original remastérisé et une foule de bonus (inédits, prises alternatives et quatre titres « live » à la BBC).
Bon, on ne va pas passer en revue cet album historique que tout le monde connaît. Simplement évoquer quelques vérités incontournables. Le swing infernal de « Laundromat » et la beauté de « I fall apart ». L’esprit évident du blues teinté de folk qui hante « Wave myself goodbye ». La slide diabolique de « Sinner boy » et le délicieux parfum country de « It’s you » (avec sa slide proche d’une pedal steel guitar). Le tout arrosé d’une énergie folle et d’une authenticité à toute épreuve. En fait, les bases du style inimitable de Rory. Car ce disque, même s’il n’est pas son meilleur, laisse déjà filtrer ce que sera la musique de l’Irlandais buveur de Guinness. Et à ce titre, il était tout à fait normal de célébrer son cinquantenaire.
Le deuxième CD propose des versions alternatives de certains morceaux (dont une très belle prise de « I fall apart) et quelques autres raretés dont le Chicago blues rythmé et costaud « It takes time » (avec la superbe guitare de Rory), le country-blues « Gispsy woman » (et sa bonne slide) ainsi qu’un instrumental qui préfigure le jeu particulier de Rory (« Advision jam »).
Au final, même si certains fans irréductibles ne peuvent pas s’offrir le luxueux coffret anniversaire, ils seront néanmoins largement satisfaits avec ce double CD très attrayant.
Et puis, tu sais, Rory… même si cet album-souvenir n’était pas sorti, on ne t’aurait pas oublié pour autant. Mais évidemment, ça, tu le sais !
Irish Blues and Guinness forever !
Olivier Aubry